Étude comparative du radon en Suède et au Canada. Baisse au pays nordique et hausse en Amérique du Nord

Étude comparative du radon en Suède et au Canada. Baisse au pays nordique et hausse en Amérique du Nord

Ceci se veut un résumé de l’étude en collaboration internationale entre le Canada et la Suède sur l’incidence du dans les bâtiments de ces 2 pays. Nous encourageons le lecteur intéressé par le sujet à prendre connaissance de l’étude complète.

L’étude s’est portée sur une importante cohorte de bâtiment, maison unifamiliale, jumelés et maisons de ville construit à partir de 1945. Le nombre de bâtiment inclus au Canada est de 25,489 et pour la Suède 35,596.

L’étude comparative de nos 2 pays à ceci d’intéressant. Il s’agit de 2 pays nordiques. La courbe du tabagisme, en décroissance, est similaire dans les 2 pays. Cependant la courbe de présence inné du radon dans les bâtiments varie dans le temps avec une constante diminution dans les bâtiments pour la Suède depuis les années 1980 alors qu’elle est en augmentation constante au Canada. Pour les non-fumeurs le taux de cancer est 163% plus élevé au Canada présentement, une donnée qui fait réfléchir. Il est apparu dans l’étude que les bâtiment neuf testés après la construction affichent un taux de radon plus bas qui augmente par la suite dans les 2 à 3 années après la construction. Ces bâtiments ont été éliminés de l’étude afin de ne pas induire un biais.

Si les bâtiments en Suède présentent avant 1970 un taux de radon plus élevé qu’au Canada les bâtiments des années 1970 - 1980 sont comparables (93 – 103 bq/m3). Par la suite les taux augmentent au Canada et diminuent en Suède. Passant pour les bâtiments de 2010 à 2020 à 28 bq/m3 en Suède et à 131 bq/m3 au Canada soit 467% plus élevé. Plusieurs paramètres ont été intégrés dans un modèle de prévision. Plusieurs simulations ont été aussi réalisées afin de parfaire la compréhension de cette montagne de données. Les prévisions laissent entrevoir une baisse en Suède jusqu’à un niveau _> 15 bq/m3 alors que pour le Canada la prévision est une augmentation _> 175 bq/m3. D’ici 2050 si aucun changement drastique n’est opéré dans notre mode de construction de nos maisons.

Du côté de la Suède les diminutions du radon innée s’est produite de manière significative elle s’est produite partout au pays sans discernement entre les régions. Au Canada l’augmentation s’est elle aussi produite partout à travers le pays avec une proportion plus importante dans la région des prairies. La période de réduction la plus importante en Suède suit la mise en application de l’ajout d’échangeur d’air après 1980. Au Canada on considère que c’est seulement à partir de 2010 que cet ajout est significativement utilisé

L’analyse des codes de constructions montre que la Suède n’a aucune norme précise concernant le radon, l’application du code de construction y est prescrite dès leurs publication entraînant des changements immédiats. Au Canada le risque est contré par l’obligation d’installer une infrastructure d’atténuation de base. Le code de construction étant soumis à l’approbation provincial et municipal un écart entre la mise en œuvre de 5 ans est généralement connu. Dans les 2 pays les tendances à la baisse et à la hausse coïncident avec l’adoption de code de construction fondé sur la performance et une variété de dispositions relatives à l’efficacité énergétique. Sur la base de ces observations selon laquelle les risques innés d’exposition au radon ont pris des tendances diamétralement opposées. Il n’est pas suggéré que l’adoption de cette philosophie de conception basée sur la performance énergétique soit en relation avec ces tendances.

Les préoccupations d’efficacité énergétique ont coïncidé avec des changements dans la ventilation des bâtiments. Ces préoccupations ont produit des bâtiments plus étanches à l’air et l’ajout d’une ventilation mécanique a été requis pour assurer un équilibre sain de l’air intérieur. Si l’utilisation des échangeurs d’air en Suède coïncide avec une réduction du radon au Canada c’est l’inverse qui s’est produit. Il est devenu clair en cours d’étude qu’il n’y avait pas de corrélation entre l’utilisation des échangeurs d’air avec récupération de chaleur et l’augmentation de radon au Canada.

La modélisation prédit un avenir sombre au Canada au cours des 30 prochaines années à moins de changement drastique. La majorité des stratégies mondiales est limité et consiste à convaincre les individus de réaliser un test et d’investir personnellement dans des solutions d’atténuations du radon après la construction si le taux administratif est jugé trop élevé. L’efficacité globale de cette stratégie est limitée car elle repose sur de nombreuses variables, psychologiques, sociologiques, économiques et comportementales humaines pour persuader les individus d’effecteur un test de radon, de comprendre les résultats et d’atténuer au besoin. Un processus qui n’est ni inclusif ni équitable. Une approche systémique pour éliminer le radon des propriétés pourrait être que tout ce qui est construit après une certaine date soit obligatoirement muni d’un système d’atténuation. Les coûts par installation seraient amoindries par l’uniformisation, plus inclusif et plus équitable.

Une grande différence existe entre les modes de chauffage dans les 2 pays. Au Canada les chauffages à air pulsé au gaz naturel est présent dans 57% des bâtiments, 2% sont de type électrique. En Suède dans les années 2010 le chauffage urbain représentait 70% du chauffage et 10% avec une fournaise à air pulsé au gaz naturel. Le chauffage urbain consiste en une centrale thermique qui produit de la vapeur distribuée par un réseau de conduites dans les bâtiments. Les systèmes à air pulsé ont une incidence majeure sur la dynamique de l’air et des pressions dans un bâtiment donné. Alors que l’utilisation d’un échangeur d’air peut diminuer de 25% à 75% l’incidence du radon ceci semble s’avéré le contraire avec un système à air pulsé au gaz naturel. La prévalence de ce type de chauffage en particulier dans les prairies ou le chauffage à air pulsé au gaz naturel représente de 77% à 94% de tous les types de chauffage.

Une étude plus poussée devrait porter sur ces aspects plus particuliers, soit le mode de chauffage les systèmes à air pulsé et inclure aussi des paramètres comme l’utilisation de la climatisation l’été, la présence ou non d’une cheminée, d’un poêle à bois, l’isolation et l’âge du bâtiment, les habitudes de vie des occupants.

En prenant en considération que 70% du parc immobilier demeure à construire au cours des 30 prochaines années L’avenir de nos enfants s’annonce sombre. L’augmentation du radon dans nos maison au Canada risque de causer une hécatombe chez les non-fumeurs si aucune mesure concrète n’est adopté. C’est pourquoi l’étude suggère d’inclure dans le futur code national du bâtiment 2025 l’obligation de mettre en place un système complet d’atténuation de niveau 3 dès la construction. Le niveau 1 représente l’infrastructure de base avec un conduit courant sous la dalle relié à un conduit fermé au-dessus de la dalle. Le niveau 2 consiste à une infrastructure de base auquel on a ajouté une évacuation au toit sans ventilation mécanique. Ce système compte sur l’effet de cheminée pour réduire le niveau de radon. Le niveau 3 consiste à ajouter un ventilateur mécanique à l’installation de niveau 2.

Nous recommandons au lecteur de consulter l’étude complète

https://www.nature.com/articles/s41598-021-96928-x

 

 

Retour au blog